A la recherche d’idées pour une pâtisserie ? Curieux du patrimoine Français ? Je vous propose de (re)découvrir 20 pâtisseries traditionnelles françaises et leurs origines.
De tartes croquantes ou fondantes, à des gâteaux moelleux, roulés ou nappés de chocolat en passant par des beignets enrobés ou fourrés, voici un mini tour de France des pâtisseries typiques.
Plus qu’une fierté nationale, c’est un art qui se dévore.
Le Paris-Brest

Le Paris-Brest a été inventé près de Paris en 1909, par le pâtissier Louis Durand pour célébrer la course à vélo Paris-Brest-Paris.
C’est une pâtisserie de forme arrondie imitant la roue d’une bicyclette, et qui est composée d’une pâte à choux fourrée à la crème mousseline pralinée, parsemée d’un mélange d’amande effilée, de noisettes et de sucre glace.
On peut également retrouver des versions déclinées de Paris-Brest à la glace et à la crème chantilly.
Les Chouquettes

Les chouquettes sont des bouchées de pâte à choux, saupoudrées de perles de sucre.
Poétiquement appelées “Pets de nonne” quand elles sont cuites à l’huile, elles sont un dessert emblématique de Paris dont l’origine remonte au 16ème siècle quand le pâtissier Popelini, au service de Catherine de Médicis invente un gâteau à la pâte desséchée au four, “ Le Popelin”.
Nos chouquettes actuelles nous viennent de l’innovation d’Antonin Carème qui reprit au 18éme siècle la recette de la pâte à chaud pour créer la pâte à choux.
Le Chou

Le chou à la crème est une version plus gourmande des Chouquettes, la gourmandise est peut-être un vilain défaut mais ces bouchées de pâte à choux garnies avec de la crème pâtissière ou de la chantilly sont exquises et vous ne saurez y résister !
L’Éclair

Anciennement appelée « Petite Duchesse », cette délicieuse pâtisserie est composée de pâte à choux allongée, fourrée de crème pâtissière, surmontée d’un glaçage au chocolat ou au caramel.
ll y en a pour tous les goûts : l’éclair peut en effet être fourré à la vanille, au café, au chocolat, à la mousse de fruits, à la crème chantilly, bref c’est une pâtisserie assez déclinable.
Le Millefeuille

On ignore la vraie origine de cette pâtisserie mais une chose est sûre, son nom proviendrait de la superposition des couches de pâte feuilletée.
Bien évidemment, elle ne compte pas mille couches de pâte feuilletée comme le dit son nom mais juste trois couches entre lesquelles sont disposées deux couches de crème pâtissière à la noix de coco, pralinée, au moka, au caramel, à l’amande ou encore à la vanille.
Un glaçage en sucre glace vient garnir le sommet de la préparation.
Le Financier

Ces petits gâteaux étaient appelés à l’origine des “visitandines”, préparés par les sœurs de la visitation dans un couvent en Lorraine au 17 -ème siècle.
C’est un pâtissier parisien qui les réinvente au 19éme siècle. Son magasin se situe aux portes de la Bourse à Paris et ses principaux clients sont des financiers, ce qui donne son nom à ce gâteau.
C’est rapidement qu’il modifie l’apparence des financiers pour qu’ils ressemblent à des lingots, un petit clin d’œil aux clients qui dégustent sa création.
La Tarte au citron meringuée

Importée d’Outre-Atlantique en Europe, la tarte au citron telle que nous la connaissons aujourd’hui a été inventée en 1806 par une pâtissière de Philadelphie, Elizabeth Goodwell.
La meringue, elle, nous vient de Suisse, inventée par un certain pâtissier du nom de Gasperini originaire de la ville de suisse romande Meiringen d’où le nom “meringue”.
Cette tarte est composée d’un mélange d’œufs, de sucre, de jus de citron et de zeste de citron souvent appelé Lemon Curd.
Elle est recouverte d’une meringue légèrement dorée pour donner la fabuleuse tarte au citron meringuée.
La Religieuse

Cette pâtisserie fut conçue pour la première fois vers 1856 dans le café Frascati à Paris.
La religieuse se compose d’un chou garni de crème pâtissière et recouvert d’un fondant du même parfum que ladite crème.
Ce premier chou est surmonté d’un autre chou identique mais plus petit et les deux sont fixés l’un sur l’autre, grâce à une crème au beurre.
Le Fondant au chocolat

Ce délice chocolaté a été inventé par un chef français dans sa jeunesse, Michel Bras qui était fasciné par le chocolat.
C’est durant ses études loin du domicile familial qu’il expérimentait sur des desserts et finit par créer un fondant au chocolat : un “noyau” au chocolat fondant qu’il plaça dans un biscuit léger lui aussi au chocolat.
Le fondant a été décliné à bien des sauces et on parle souvent de « moelleux au chocolat”, ou de “mi-cuit au Chocolat”, c’est un dessert qui explore matière, sensation et utilisation du chocolat.
Un dessert très populaire en France.
Le Macaron

Le macaron n’a pas toujours eu l’apparence qu’on lui connaît de petit gâteau aux amandes, sucre et blancs d’œufs croquant à l’extérieur et garni de confiture, crème ou liqueur à l’intérieur.
A l’origine, il portait le nom de “maccherone”, un dessert apparu en Italie au Moyen-Âge et importé par Catherine de Médicis en Ardèche en 1581 à l’occasion d’un mariage de nobles.
Ce n’est que dans les années 1830 que des pâtissiers parisiens l’ont revisité pour créer le macaron contemporain, qui est un phénomène mondial.
Sur le même thème : Quels sont les meilleurs macarons de Paris et où les acheter ?
Les Canelés

Encore une pâtisserie confectionnée par des bonnes sœurs !
Cette-fois elle vient de Gironde et son invention date du 18ème siècle.
Les nonnes se servaient de farine trouvée dans des cales de bateaux pour réaliser leurs petits gâteaux.
Elles confectionnaient leur pâte fine et la faisaient frire dans du saindoux, enroulée autour d’une tige de canne.
Quelques décennies plus tard, cette recette a été reprise et renommée Millasson.
Ces pâtisseries étaient cuites dans des moules en bronze cannelé.
Cette sucrerie n’a eu de cesse d’être améliorée pour devenir un petit gâteau à la pâte parfumée au rhum et à la vanille enrobée d’une croûte caramélisée, emblématique de Bordeaux.
L’opéra

Cette pâtisserie est constituée de 3 carrés de biscuit Joconde imbibé de sirop au café, de ganache au chocolat et de crème au beurre au café.
Pour la petite histoire, il aurait été nommé ainsi à cause de sa forme très similaire à la scène de l’Opéra Garnier ou sinon en hommage aux danseuses de l’Opéra qui se rendaient dans une boutique de pâtisserie de la maison de pâtisserie Dalloyau.
Le Fraisier

Les origines de cette pâtisserie demeurent obscures. Toutefois, le fraisier fait bel et bien partie des pâtisseries à retrouver dans une boulangerie ou dans une pâtisserie française.
Son actuelle version est composée d’une génoise à la pistache, d’une crème mousseline vanille, de fraises et une fine pâte d’amande serait apparue dans les années 60, avant d’être popularisée par la maison Lenôtre.
On peut également le retrouver décliné en verrine.
Le Saint Honoré

Le Saint Honoré doit son nom au saint patron des boulangers mais en réalité, cette pâtisserie porte le nom de la rue dans laquelle vivait son créateur.
A l’origine, c’était une brioche fourrée de crème pâtissière retravaillée.
Aujourd’hui le Saint Honoré est un dessert composé d’une pâte feuilletée à l’intérieur de laquelle on retrouve des boules de pâte à choux garnies de crème chiboust.
Les boules sont fixées à la pâte par du caramel.
La Tarte tatin

C’est une tarte aux pommes caramélisées au sucre et au beurre mais montée à l’envers !
Elle est souvent accompagnée de crème fouettée ou d’une boule de crème à la vanille.
C’est une recette régionale rendue célèbre par les sœurs Tatin qui tenaient une auberge où, un célèbre critique culinaire l’avait mangée et aurait par la suite inventé la légende autour de cette tarte racontant qu’elle était née d’une maladresse de l’une des deux sœurs.
Le Baba au rhum

Cette pâtisserie est constituée d’un gâteau moelleux imbibé de rhum.
L’histoire raconte que le Roi Stanislas de Pologne trouva son Kouglof trop sec et l’arrosa de vin de Malaga pour le rendre plus moelleux.
Le rhum dans la nouvelle version est dû à Nicolas Stohrer, pâtissier parisien qui a eu l’idée de remplacer le vin par du rhum !
Les Profiteroles

Au départ, les profiteroles n’étaient pas des douceurs sucrées mais bel et bien des petites bouchées salées.
Au 16ème siècle, « profiterole » désignait une récompense particulière donnée à des servants contre bons services.
Cette récompense était une boulette de pain cuit aux cendres et souvent utilisée dans des potages aux profiteroles.
En 1690 la profiterole est reconnue comme “petit pain évidé, farci de béatilles”.
C’est notre ami pâtissier, Antonin Carème qui a permis la réinvention des profiteroles en ce que l’on connaît aujourd’hui grâce à sa pâte à choux.
Les profiteroles sont des boules de pâte à choux garnie de glace à la vanille, nappés d’une sauce au chocolat chaud.
Elles sont devenues un des grands classiques de la pâtisserie française.
Le Kouign Amann

Le Kouign-Amann est une pâtisserie bretonne née à Douarnenez en 1865 de la main du boulanger Yves-René Scordia.
Ce gâteau a été totalement improvisé par le boulanger qui n’avait rien à servir à ses clients et l’a confectionné à partir de sucre, de beurre et de pâte à pain.
Ce dessert et ses origines ont fait débat dans toute la Bretagne mais on peut aujourd’hui affirmer qu’il vient de Douarnenez et que le vrai Kouign Amann se déguste nature !
Il existe cependant beaucoup de déclinaison au chocolat ou aux amandes par exemple ; c’est un dessert qui saura ravir les papilles des plus gourmands d’entre nous.
Le quatre-quarts

Restons en Bretagne pour le suivant : le Quatre-Quarts.
L’histoire de ce gâteau est aussi simple que son nom !
Il est appelé ainsi car il est composé de quatre ingrédients à part égale : Un quart d’œufs, un quart de sucre, un quart de beurre salé et un quart de farine.
Ce dessert se décline aussi en bien des recettes, à base de chocolat par exemple.
Cependant le quatre-quarts nature a su se faire une place de choix dans le cœur des français et se retrouve sur la table des petits comme des plus grands, partout en France !
La Tropézienne

Ce dessert connu de tous les français est né de l’imagination d’Alexandre Micka, un boulanger d’origine polonaise.
Dans les années 50 Alexandre a été choisi comme traiteur pour les acteurs du films “ Et Dieu créa la femme” qui était tourné à Saint-Tropez.
Tous les jours il cuisinait (entre autres) ce gâteau pour l’équipe de tournage.
Ce dessert n’avait pas de nom et c’est Brigitte Bardot qui dit à Alexandre de lui en trouver un. La (tarte) Tropézienne aurait pu s’appeler “ la Tarte de Saint-Tropez” mais Alexandre a opté pour “ la tropézienne”.
Ce gâteau avec ses deux brioches sucrées rassemblées en leur centre par un subtil mélange de crème pâtissière et de crème au beurre est devenu une pâtisserie au succès retentissant.

Conseils, bons plans, meilleures adresses, je vous aide dans vos recherches de voyages, activités, hôtels et restaurants. Que ce soit pour une balade, un week-end, un après midi ou tout simplement pour trouver un établissement branché où se restaurer, j’ai ce qu’il vous faut. Suivez le guide !