21 fromages français renommés que nous recommandons d’essayer

La France nous offre une variété de 1000 fromages différents, pâtes molles (camembert, coulommiers, munster), pâtes persillées (roquefort, bleu d’Auvergne), pâtes pressées cuites (gruyère, comté, parmesan), 45 fromages AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) et 38 fromages AOP (Appellation d’Origine Protégée).
Avec plus de 20kg de fromage consommés par an et par habitant, les Français sont les plus gros consommateurs après les Grecs. Le fromage est apprécié pour son goût mais également pour ses apports en calcium, protéines et énergie.

plateau
Crédit © Congerdesign

 

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L’histoire du Fromage

Selon la légende, la fabrication du fromage fut découverte lors du stockage et du transport du lait dans des panses de ruminants. En effet, c’est à la préhistoire et plus précisément à la période néolithique (fin du Vè – début du IVè millénaire avant J.C) que les hommes développent le procédé de fabrication du fromage. Grâce aux présures naturellement présentes dans la panse animale utilisée, le lait se transforme en lait caillé puis en petit-lait. Une fois égoutté et séché le petit-lait devient un aliment facile à transporter et nourrissant : le fromage ! Le fromage serait une des raisons de la domestication des ovins, des caprins et bien plus tard des bovins. Il est également reconnu comme monnaie, pour payer l’impôt ou comme valeur d’échange dans différents contrats.

 

21 fromages français renommés (classés par régions)

Auvergne – Rhône-Alpes :

1) Le Bleu d’Auvergne (AOC depuis 1975)

Bleu d'Auvergne
Crédit © Coyau

Le Bleu d’Auvergne est un fromage à pâte persillée au lait de vache, à la différence de son cousin le Roquefort qui lui est confectionné à partir de lait de brebis.
Le XIXè siècle voit naître le Bleu d’Auvergne grâce à un fermier de la région, Antoine Roussel, désireux de développer le “bleuissement” du fromage qui selon lui, apporte un goût “spécial, agréable et parfumé”. Plusieurs expériences plus tard, à base de moisissure de pain de seigle et de trous artificiels, le Bleu d’Auvergne est né !
Selon Georges Mathieu, directeur de l’école d’industrie laitière d’Aurillac, Antoine Roussel “vient de réaliser un ensemencement microbien et une culture en milieu organique” (1854).

Vin accompagnant : Muscat-de-Rivesaltes ou Banyuls
Idée recette : Aiguillettes de canard au Bleu d’Auvergne

 

 

2) Le Cantal ou “Fourme de Cantal” (AOC 1956)

Cantal
Crédit © Coyau

Le Cantal est un fromage au lait de vache à pâte pressée non cuite. Surnommé “le fromage du Pays de Gabalès et du Gevaudan” par Pline l’ancien, le Cantal est l’un des fromages les plus anciens de l’histoire. Il y a 2000 ans, le Cantal était déjà utilisé comme réserve de nourriture par sa taille imposante (il peut atteindre jusqu’à 45 kg) et comme produit de négoce. Comme dit précédemment un Cantal peut peser entre 35 et 45 kg !
Le petit Cantal quant à lui pèse entre 15 et 20 kg et pour le Cantalet, il faut compter entre 8 et 10 kg. Affinage minimum de 30 jours. Pour un Cantal jeune, il faudra compter 1 mois d’affinage environ, pour un Cantal entre-deux, 2 à 6 mois et pour un Cantal vieux, plus de 6 mois.

Vin accompagnant : Beaujolais (rouge) ou Côtes-d’Auvergne (rouge)
Idée recette : Cake au Cantal et aux olives

 

 

3) Le Reblochon (Appellation d’Origine 1958)

Roblechon
Crédit © Coyau

La naissance du Reblochon se produit au XIIIème siècle dans la Vallée de Thônes, en Haute-Savoie. Puisqu’au Moyen- Age les fermiers ne sont pas propriétaires terriens, ils doivent payer un “droit d’usage” sur la quantité de lait produite et pour faire paître leurs animaux, ce qui rendait sa fabrication illicite. En effet, suite au passage du contrôleur, les fermiers se mettent à appliquer “le Rebloche” (en patois), c’est-à-dire pincer les pis de la vache une deuxième fois, le lait ainsi obtenu était très riche en crème, idéal donc pour un fromage et surtout gratuit ! En 1860, la Savoie est intégré dans l’Empire français, ce qui amorça le commerce du Reblochon, favorisé par le chemin de fer à Annecy. L’affinage du Reblochon, fromage à pâte pressée non cuite à croûte lavée, est de 4 à 5 semaines sur une fine rondelle d’épicéa.

Vin accompagnant : Vin blanc de Savoie de type Apremont
Idée recette : l’incontournable Tartiflette

 

 

Bourgogne – Franche-Comté :

4) L’Epoisses (AOC depuis 1991)

Epoisses
Crédit © Coyau

Le fromage le plus célèbre de Bourgogne voit le jour au XVIème siècle, de la main d’une communauté de moines cisterciens, installée dans le village d’Epoisses. Avant de quitter la région, ils léguèrent aux paysannes de la vallée, la fameuse recette de ce fromage.
L’Epoisses gagne en popularité, il est consommé à la cour de Louis XIV, à la table de Napoléon Ier et obtient sa fameuse réputation à la fin de l’Ancien Régime.
L’Epoisses est un fromage à pâte molle avec une croûte lavée partiellement au Marc de Bourgogne, le magistrat Brillat-Savarin le consacre même “roi des fromages” au début du XIXème. Après la Première Guerre Mondiale, sa production est en déclin, ce n’est que dans les années 1950 qu’il retrouve sa côte de popularité, grâce à un couple d’agriculteurs Simone et Robert Berthaut. L’affinage minimum est de 4 semaines.

Vin accompagnant : Vouvray moelleux, Gewurztraminer vendanges tardives ou Pinot gris
Idée recette : Quiche à l’Epoisses

 

 

5) Le Bouton de Culotte

bouton de culotte
Crédit © Keldelice

Ce petit fromage de chèvre à pâte molle et à croûte fleurie est originaire du Mâconnais et du Haut-Beaujolais. L’histoire veut que le Bouton de Culotte soit né grâce à la présence de troupeaux de chèvre dans la région. Selon la légende, c’est le plus petit fromage de chèvre et même le plus petit fromage tout court ! Surnommé “Chevreton du Mâconnais ou Cabrion”, le Bouton de Culotte doit son nom à sa petite taille, qui d’ailleurs, lui permet de s’égoutter sans être retourné et à sa forme qui ressemble à un bouton de pantalon. L’affinage est de minimum 14 jours, mais pour faire ressortir son goût poivré typique, il faut attendre encore un peu… (2 mois environ).

Vin accompagnant : Chablis (en apéro), Bourgogne aligoté ou Champagne
Idée recette : Croustillant de betterave et bouton de culotte

 

 

6) Le Mont d’Or (AOC 1981)

Mont d'or
Crédit © Guy Waterval

Fromage à pâte molle et à croûte lavée, le Mont d’Or, appelé également “Vacherin du Haut-Doubs” ou encore “Vacherin Mont d’Or” en Suisse, tient son nom du point culminant de son relief natal. Il fut inventé par les fermiers du massif afin de pallier aux récoltes de lait insuffisantes pour produire du Comté. A la différence de nos amis Suisses, qui utilisent du lait thermisé, le Mont d’Or français lui, est composé exclusivement de lait cru. Il est également surnommé “fromage de boëte” ou “fromage sanglé” en raison de la ceinture d’écorce d’épicéa, qui le maintient “en forme” et qui lui donne un parfum boisé. C’est un produit rare, qui se déguste uniquement à un certain moment de l’année (de septembre à mai).

Vin accompagnant : Blanc sec du Jura, Bourgeuil, Saint-Emilion ou Graves
Idée recette : Mont d’Or au four (une gousse d’ail + 1c.à soupe de vin blanc)

 

 

Bretagne :

7) Le Curé Nantais

Curé nantais
Crédit © Rehtse

C’est en 1880, à St Julien-de-Concelles, un petit village près de Nantes, qu’un curé nommé Pierre Hivert crée un fromage, le “Régal des Gourmets”, qui devient en hommage au saint homme, “le Curé Nantais”. Surnommé “fromage à curé”, “fromage du curé” ou “fromage nantais”, c’est un fromage à pâte molle et à croûte lavée, au lait de vache qui peut se mouler sous 3 formes : un modèle carré aux angles adoucis, qui est sa forme d’origine, un gros modèle rond destiné à la vente à la coupe et un petit modèle affiné au Muscadet.
L’affinage est de 4 semaines en cave humide et sur planches d’épicéa.

Vin accompagnant : Muscadet ou Gros-plant-du-pays-nantais
Idée recette : Cocotte de moules à la mode curé

 

 

Centre – Val de Loire :

8) Le Selles-sur-Cher (AOC 1975)

selles sur cher
Crédit © Pierre-Yves Beaudouin

Petit bijoux du Loir-et-Cher, le Selles-sur-Cher tient son nom de sa commune d’origine, qui fut également le principal centre de collecte et de revente. La première trace écrite sur ce fromage berrichon date du XIXème siècle, où une fermière native de la commune explique qu’elle fait du Selles-sur-Cher depuis toujours, tout comme sa mère avant elle. L’élevage de chèvre étant répandue dans la région, le fromage est destiné à être consommé en famille. Les “coquetiers”, ancêtres des affineurs, venaient régulièrement dans les fermes pour collecter les denrées dont les fromages de chèvre, qu’ils revendaient plus tard. Le Selles-sur-Cher fait partie des fromages à pâte molle et à croûte fleurie. Cette croûte est, d’ailleurs salé et cendré au charbon de bois, ce qui lui donne son goût si doux. L’affinage, quant à lui, est compris entre 10 jours et 3 semaines.

Vin accompagnant  : Touraine blanc
Idée recette : Salade Selloise

 

 

Corse :

9) Le Brocciu (AOC 1983)

Brocciu passu
Crédit © Pierre Bona

Fierté nationale de l’Île de Beauté, le Brocciu est le seul fromage fabriqué à partir du lactosérum, c’est-à-dire le petit-lait de brebis et/ou de chèvres corses.
Selon la légende, c’est un ogre, voleur de bêtes, qui révéla le secret de fabrication du Brocciu en échange de sa vie, menacée alors par les bergers corses. Le nom Brocciu provient du mot “brousse” qui fait référence à un fromage frais provençal. On peut consommer du Brocciu frais et du Brocciu passu, qui compte 21 jours d’affinage à son actif. Sa pâte quant à elle, se dit fraîche ou affinée
Et comme le disait si bien l’auteur Emile Bergerat : “Qui n’en a pas goûté ne connaît pas l’île” (fin XIXème siècle).

Vin accompagnant : Vin de Corse Calvi (blanc), Pouilly-Fuissé, Bourgogne (blanc) ou Crozes-Hermitage (blanc)
Idée recette : Omelette au Brocciu

 

 

Grand Est :

10) Munster (AOC depuis 1969) ou Munster Géromé

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Crédit © Pierre-Yves Beaudouin

Le Munster est un fromage avec une pâte molle à croûte lavée, composé de lait de vache cru, il voit le jour au VIIè siècle grâce aux moines du “Monasterium Confluentes” qui souhaitaient conserver le lait et par la même occasion, nourrir le peuple. La première mention connue concernant la production de fromage est notifié dans le traité de Marquard (1339). La dénomination du fromage de Munster “Münsterkase” apparaît entre 1573 et 1577.
Affinage selon cahier des charges 21 jours minimum.

Vin accompagnant : Pinot Gris, Châteauneuf-du-Pape ou Gewurztraminer
Idée recette : Burger Alsacien

 

 

11) Le Langres (AOC 1991)

langres
Crédit © Pierre-Yves Beaudouin

C’est au milieu du XVIIIème siècle, que l’on entend parler du fromage de Langres pour la première fois, dans un chant composé par le Prieur des Dominicains de la ville. Il est également cité au XIXème siècle dans un ouvrage sur la transformation fromagère aux côtés de ses camarades, le Maroilles et le Livarot. Le Langres qui possède une pâte molle à croûte lavée, se distingue par la petite “cuvette” présente à son sommet, plus la cuvette est creuse, plus le fromage de Langres est affiné. Mais pourquoi y a-t-il une cuvette me direz-vous ? Tout simplement car le Langres n’est jamais retourné, contrairement à son concurrent n°1 : l’Epoisses.
Il faudra compter environ 15 jours minimum d’affinage pour un petit format, 18 jours minimum pour un moyen format et 21 jours minimum pour un grand format.

Vin accompagnant : Châteauneuf-du-Pape, Lalande-de-Pomerol ou Fronsac
Idée recette : Rillettes de Langres au saumon

 

 

Hauts-de-France :

12) Le Maroilles (AOC 1976)

maroilles
Crédit © Coyau

Fromage à pâte molle et à croûte lavée, le Maroilles est un des fromages les plus anciens de France. Première apparition répertoriée : au VIIème siècle lors de l’ordonnance, “l’Ecrit des pâturages”. Selon la tradition le Maroilles est inventé par un moine du monastère de Landrecies vers 960. Il est connu au Moyen- Age, sous le nom de “craquegnon” et servait à payer la dîme (charte 1010). Plus tard, le Maroilles traverse la frontière et séduit même Charles Quint, l’intendant de la cour d’Espagne se voit chargé du transport de la précieuse marchandise. Tous les amateurs de ce fromage seront bien d’accord avec la devise de la Confrérie du Maroilles “Honni soit qui, sans maroilles, prétend tenir table loyale”.

Vin accompagnant : Bière Affligem
Idée recette : Tarte au Maroilles

 

 

Île de France :

13) Brie de Meaux et Brie de Melun (AOC 1980)

brie de meaux
Crédit © Thesupermat

Le brie serait l’ancêtre de tous fromages à pâte molle, comme le camembert. C’est le roi Charlemagne qui en parle le premier en 774, puis c’est au tour du roi Robert II le Pieux qui s’intéresse fortement à son commerce en 999. Les femmes s’en serviront plutôt comme monnaie d’échange, à l’image de Blanche de Navarre et de la Reine Margot qui soudoient respectivement Philippe Auguste et Henri IV, à coups de tartines de brie ! Louis XIV en raffole également et en veut même tous les jours pour ses repas. On l’aura compris, le brie avec sa croûte fleurie, est un fromage royal. Mais quelle est la différence entre le Brie de Meaux et le Brie de Melun, ces deux cousins si semblables ? Tout d’abord, l’affinage, le Brie de Meaux est affiné de 4 à 8 semaines tandis que le Brie de Melun est affiné de 4 à 12 semaines. Ensuite, l’égouttage, le Brie de Meaux a un égouttage spontané alors que le Brie de Melun a un égouttage lent. Et pour finir, le Brie de Meaux est moulé à la pelle pendant que le Brie de Melun est moulé à la louche. De plus, le Brie de Melun est légèrement moins grand que le Brie de Meaux. Ce n’est qu’en 1793, que le Brie prend toute son importance, comme le mentionne le magistrat François Joachim Esnue-Lavallée “ le Brie, aimé par les riches et les pauvres prêchaient l’égalité avant qu’on ne l’ait jamais imaginée possible”.

Vin accompagnant : Champagne ou Méthode Champenoise
Idée recette : Bouchées à la Reine

 

 

Normandie :

14) Camembert de Normandie (AOC depuis 1983)

camembert
Crédit © Coyau

Selon la légende, ce fromage à pâte molle et à la croûte fleurie serait né dans le village de Camembert (dans l’Orne), dans la propriété de Jacques et Marie Harel. Le couple cachait depuis octobre 1790, l’abbé Charles-Jean, bénédictin et prieur de Rouxville, afin de le sauver de la répression émanant de la Révolution française. Un an plus tard, naissait le Camembert de Normandie, pour notre plus grand plaisir. Le lait nécessaire à sa fabrication provient de vaches normandes, élevées en plein air, jour et nuit.

Vin accompagnant : Champagne Blanc de Blancs, Anjou-Gamay ou Touraine
Idée recette : Camembert au four

 

 

15) Le Pont l’Evêque (AOC depuis 1972)

pont l'évêque
Crédit © Coyau

Ce petit carré crémeux est l’un des plus anciens fromages de Normandie.
Dans la catégorie des pâtes molles à croûte lavée, il fait son apparition au XIIè siècle grâce aux moines cisterciens. Il est surnommé, dès 1230, “l’angelot” en référence à la pièce de monnaie. Petit rappel historique, le fromage servait à l’époque de moyen d’échange, de rémunération ou d’impôt. Guillaume de Lorris le cite même dans son très célèbre livre, le Roman de la Rose, “les bonnes tables étaient toujours garnies au dessert de fromage angelots”.

Vin accompagnant : Madiran, Pécharmant ou Fitou
Idée recette : Croque-Monsieur au Pont l’Evêque

 

 

Nouvelle – Aquitaine :

16) L’Ossau-Iraty (AOC 1980)

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Crédit © Pierre-Yves Beaudouin

Pur produit des régions du Pays-Basque et du Béarn, l’Ossau-Iraty est un fromage de brebis à pâte pressée non cuite. Les conditions climatiques de la région ont favorisé l’élevage ovin laitier et par conséquent la production de l’Ossau-Iraty, c’est pourquoi des contrats de métayage du XIVème font déjà référence à des fromages de brebis. Les brebis doivent être de race basco-béarnaise, manech tête noire ou manech tête rousse.

Vin accompagnant : Irouléguy ou Jurançon
Idée recette : Risotto au piment d’espelette, gambas et Ossau-Iraty

 

 

17) L’Edam français

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Crédit © Don Peppo

Oui, nous aussi Français, nous fabriquons de l’Edam tout comme nos amis Belges !
C’est au XVIIè siècle que l’Edam, fromage à pâte pressée non cuite, s’exporte en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne. La couleur rouge de la croûte viendrait des fûts de Bordeaux dans lesquels ils étaient transporté. Le premier Edam français fut fabriqué vers 1660 à Queyrac dans le Médoc et aurait inspiré les fromagers du nord de la France pour confectionner les premières mimolettes.
Surnommé tête de maure, le hollande gras, la boule rouge ou encore la boule d’or, l’Edam possède différents affinages : pour un edam quart étuvé il faudra compter entre 3 et 6 semaines, pour un edam demi-étuvé entre 3 et 4 mois et pour un edam étuvé entre 9 mois et 1 an.

Vin accompagnant : Beaujolais (rouge), Anjou (rouge ou blanc), Saumur ou Médoc (rouge)
Idée recette : Croquettes d’Edam

 

 

Occitanie :

18) Le Pélardon des Cévennes (AOC 2000)

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Crédit © Coyau

Fromage de chèvre à pâte molle et à croûte fleurie, le Pélardon, originaire du Languedoc, est issu de la langue cévenol (“pèbre” qui veut dire poivre). L’élevage chèvres et moutons se répand dans la région afin de s’assurer les denrées suivantes : lait, viande et fromage. En 1756, l’abbé Boissier de Sauvages nous dit à propos du fromage appelé Péraldou “petit fromage rond et plat qu’on fait dans les Cévennes…” Quant à Frédéric Mistral, l’écrivain occitan, il le décrit comme “petit fromage rond, de lait de chèvre, d’un goût sec et piquant, et propre aux Cévennes”. Paraldon, Pélardou, Péraudou, le nom définitif de Pélardon n’est établit qu’au XIXème siècle et sa consommation ne sort du cercle familial que dans les années 1960, grâce au renouveau de l’élevage caprin dans la région.

Vin accompagnant : Ventoux (blanc), Côtes du Rhône Villages blanc, Pays d’Oc blanc, Sancerre blanc
Idée recette : Aubergines à la Languedocienne au Pélardon

 

 

19) Le Cabécou d’Autan

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Crédit © France-Voyage

Ce petit fromage de chèvre possède une pâte molle à croûte fleurie et provient de chèvres Alpine Chamoisé, Saanen ou Poitevine élévées dans les régions du Quercy et du Rouergue. Pur produit du Sud-Ouest, son nom provient de l’occitan “cabra” (chèvre) et “fromatjon” (petit fromage) que l’on a adapté dans notre langue courante par Cabécou. Exclusivement moulé à la louche ce petit fromage possède le Label Rouge depuis le 17 juin 2006. Affinage de 10 jours environ.

Vin accompagnant : Bourgogne (blanc), Tavel rosé ou Marcillac (rouge)
Idée recette : Madeleines au Cabécou d’Autan

 

 

20) Le Roquefort (AOC 1925)

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Crédit © Thesupermat

La légende veut qu’un berger amoureux, voulant séduire sa belle, laissa son casse-croûte composé de pain de seigle et de fromage de brebis, dans une grotte où il se reposait. Lorsqu’il revint quelque temps plus tard, pour déguster son met, il y découvrit de la moisissure, et c’est ainsi que le Roquefort naquit ! La première mention écrite de ce fromage à pâte persillée, date du XIème siècle, et représente un symbole historique pour la région des Causses et Vallées de l’Aveyron. Dès le XVème siècle, Charles VI puis Charles VII accordent aux habitants de Roquefort, certains privilèges. Aux siècles des lumières, c’est Diderot qui déclare le Roquefort “roi des fromages”. Les caves de Roquefort sont situées au coeur du plateau du Combalou, les “fleurines” apporte la ventilation nécessaire au développement des fromages. Les caves Roquefort Papillon vous propose une visite guidée gratuite ainsi qu’une dégustation, pour plus de renseignements, cliquez ici. Affinage de 3 mois minimum.

Vin accompagnant : Sauternes, Banyuls ou Gewurztraminer
Idée recette : Sauce au Roquefort

 

 

PACA :

21) Le Banon (AOC 2003)

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Crédit © Coyau

Le fromage de Banon tient son nom du petit village situé  à quelques kilomètres du Plateau d’Albion. Selon la légende, l’empereur romain Antonin le Pieux en mourut de gourmandise, ce qui relate de son ancienneté. Pour conserver ce fromage à pâte molle à croûte naturelle, les bergers de l’époque décidèrent de l’envelopper dans des feuilles de châtaignier, tenues par un brin de raphia. En 1849, l’abbé Feraud en parle : “on tient à Banon plusieurs foires qui sont fréquentées. Le fromage que l’on y vend est très estimé”. Pour obtenir une pâte moelleuse et douce et en raison du climat imposé par la région, on utilise la technique du caillé doux (peu ou pas du tout de petit lait ajouté).

Vin accompagnant : Côtes-de-provence (blanc ou rouge) ou Coteaux-Varois-en-Provence
Idée recette : Fougasse Banon et Romarin